Un nombre croissant de Français optent pour la vigne afin de diversifier leur patrimoine. Plusieurs formules sont disponibles en fonction des moyens disponibles et des types d’investissement envisagés.
La France, une terre bénie pour les amoureux du vin
L’Hexagone compte près de 750 000 hectares de vigne d’après l’association Vin et Société. Cette surface classe les Français parmi les premiers investisseurs dans le vignoble dans le monde, mais ces dernières années, les étrangers sont également dans la course. Il faut dire que ce type de placement est avantageux à plusieurs égards : une fiscalité intéressante, une sécurité bien établie, le plaisir de revenir à la terre et la possibilité de faire une expérience passionnante.
Si vous souhaitez investir dans un domaine viticole, sachez qu’il s’agit avant tout de se retrouver à la tête d’une entreprise. Cela ne doit pas se faire à l’aveugle, car de nombreuses tâches attendent les néo-investisseurs. Il existe deux manières d’acquérir un vignoble : la pleine propriété et le recours à groupement foncier viticole (GFV).
Pour la première option, il faut disposer d’un capital conséquent, et surtout du savoir-faire. Il est à noter que le prix à l’hectare varie largement d’une région à une autre et d’une appellation à une autre. La deuxième est alternative, moins onéreuse à la première, car les GFV sont des sociétés civiles réunissant un nombre restreint d’actionnaires qui auront le statut de copropriétaire. Cela les décharge de la gestion qui sera confiée à des professionnels. Le ticket d’entrée est accessible à partir de 5 000 euros, et la rémunération se fait soit en bouteilles, soit sous forme financière.
Une fiscalité avantageuse
Passer par un GFV donne la possibilité d’optimiser sa fiscalité en matière d’impôt sur le revenu, impôt sur la fortune immobilière (IFI) et succession. Pour l’impôt sur le revenu, l’investisseur peut compenser d’éventuels bénéfices urbains par la génération d’un déficit foncier rural. De tels apports ouvrent droit à une exonération d’IFI à hauteur de 75% sous un plafond de 101 897 euros et à hauteur de 50% au-delà de ce seuil.
Par ailleurs, en cas de succession, les abattements restent les mêmes. De plus, dans le cas où l’investisseur achète des parts d’un GFV à crédit, les revenus fonciers ne comprendront pas les intérêts. Et en cas de plus-value lors d’une revente, c’est la fiscalité de la pierre qui sera appliquée, avec un taux de 34,5% dont près de la moitié pour les prélèvements sociaux. Et au bout de 30 ans de détention, le fisc n’exigera ni impôt ni prélèvements sociaux.
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